On nous demande souvent pourquoi le quartier se nomme ainsi: voici la réponse ainsi qu'un petit historique du quartier:
Le quartier de la Belle de Mai ? Quel joli nom m’a dit une étrangère… Mais pourquoi ce nom ? En voici l’histoire :
Cet endroit comptait autrefois de nombreuses petites maisons avec jardins où poussaient de petites roses “pompon” ; la tradition de la vente du muguet pour le 1er mai n’existait pas encore. Donc, au printemps, les petites filles des années 1920 vendaient aux passants ces roses afin de faire un gros goûter après. Une petite fille était élue “belle de mai” et installée sur une estrade lors de la fête.
Ce quartier ouvrier très populaire était peuplé majoritairement par des Italiens arrivés vers 1900 fuyant la misère et la chômage en Toscane et se regroupant par familles. Une anecdote dit que le tramway venant des actuels quartiers Nord annonçait “Vingtimille” en s’arrêtant au bas de la rue Sylvestre.
Ces Italiens ont apporté alors leur traditions, leur sens de la fête et leur solidarité.
On trouve deux places essentielles dans ce quartier :
La place Bernard Cadenat (s’appelant place Chelan à cette époque) et la place Caffo ou place de l’église. Place chelan se tenaient les foires, les bals et constituait une aire de jeux pour les enfants. L’église gothique de la place Caffo a été bombardée en 1944 et reconstruite.
Un petit cours d’eau allait de l’actuelle maternelle de la rue Jobin, passait sous le supermarché Champion, descendait le boulevard de la Révolution, entre la villa des Lions et un couvent jusqu’au boulevard de Plombières qui était souvent inondé les jours de pluie.
Une partie des ouvriers travaillait à la raffinerie de sucre St-Charles où se trouvent les locaux actuels de la Friche. Un incendie détruisit une partie des bâtiments et la manufacture de tabac Seita (la plus importante de France)* pris alors sa place.
D’autres usines étaient installées dans le quartier : usine métallurgique Cardot (arrêtée en 1954), usine de caoutchouc, rue Cristofol à l’emplacement des immeubles “Les Hévéas”.
En 1936, le maire communiste de Marseille Bernard Cadenat fit construire les écoles de la place Cadenat et de la rue Edouard Vaillant ; elles se voulaient modernes : avec douches, salle des fêtes, stade.
Pendant la seconde guerre mondiale, des abris sont construits sous la place Cadenat ainsi que sous un immeuble de la rue Belle de Mai d’où l’impossibilité de construire un parking souterrain place Cadenat.